Un article paru sur le site du journal « Le Nouvel Observateur » le 22 septembre 2012 aborde le présentéisme. « Yannick Jarlaud, responsable du département santé-sécurité au travail chez Alma consulting, définit le phénomène comme « le fait d’être présent physiquement dans l’entreprise, mais (avec) toutes les traductions du désengagement du collaborateur dans le projet d’entreprise ».
Le présentéisme, difficile à repérer et… couteux !
A la différence de l’absentéisme, le présentéisme est plus difficile à repérer et donc à quantifier. Plusieurs signes sont évocateurs comme l’augmentation du nombre d’erreurs, la baisse de la qualité du travail réalisé, l’effondrement du rendement. Une étude américaine datant de 2004, signale que la productivité d’un employé peut être réduite de 33% ou plus en raison du présentéisme.
En parallèle, le salarié présente des problèmes de santé, pas suffisamment aigus pour justifier un arrêt de travail, mais évocateurs d’un certain niveau de stress : réactions allergiques, douleurs au niveau du rachis, maux de tête, troubles digestifs ou intestinaux.
Sur le plan financier, une étude belge de 2010, menée par le docteur Claudia Put montre que le coût du présentéisme est bien supérieur à celui de l’absentéisme. En effet, selon le docteur Put, « Le présentéisme atteint 61 % des coûts totaux relatifs à la santé dans une entreprise, suivi par les frais médicaux (28 %) et l’absentéisme (10 %) ».
On perçoit bien l’intérêt d’essayer de repérer le présentéisme et de le gérer.