Une dépêche AFP du 23 septembre 2012 intitulée « Le présentéisme, un mal insidieux dans l’entreprise » cite Philippe Rodet, qui avait déjà abordé le sujet sur ce blog en mai 2011 et, plus récemment, dans Métro le 4 septembre 2012.
La dépêche a été relayée par plus de 40 médias en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg et au Canada, ce qui traduit l’intérêt d’un grand nombre pour cette problématique.
Extraits :
Pour Philippe Rodet, ex-médecin urgentiste spécialisé dans la prévention des risques professionnels, cette « thématique devrait être abordée » dans le cadre de la négociation entre partenaires sociaux engagée vendredi sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle.
« En France, on s’intéresse peu au présentéisme. Je pense qu’on a un peu de retard », explique-t-il à l’AFP. « Si on veut agir sur le présentéisme, il faut faire en sorte que la qualité de vie au travail soit meilleure ».
Pour l’expert, certaines entreprises voient le problème « à l’envers parce qu’ils pensent que le présentéisme, c’est le fait d’être au boulot ».
Selon M. Rodet, ce phénomène concerne en réalité « des personnes qui ont des troubles mineurs en terme de santé, qui en raison du stress développent des pathologies a minima (réactions allergiques, petits eczémas, rhumes qui évoluent mal…) qui ne les empêchent pas d’être présents au travail, mais les empêchent de se concentrer ». (…)
Pour illustrer la nécessité d’agir, M. Rodet fait valoir que « le présentéisme coûte plus cher que l’absentéisme », citant notamment une étude de 2009 au Royaume-Uni, estimant que « les jours perdus attribués au présentéisme étaient 1,5 fois plus importants que ceux attribués à l’absentéisme ».
« On est vraiment rivés sur l’absentéisme et ce qu’il faut éviter c’est que des mesures destinées à éviter l’absentéisme qui sont parfois un peu simples, entraînent une augmentation du présentéisme », prévient-il…
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