A l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer organisée le Lundi 21 septembre 2015, le site du journal « Le Monde » a publié une vidéo de Daniel Beracochea, chercheur à l’Institut de neurosciences cognitives et intégratives d’Aquitaine. Il y explique le rôle du stress et du mode de vie dans l’émergence de cette maladie neurodégénérative, qui touche une trentaine de millions de personnes sur la planète, dont 900 000 en France.
Daniel Beracochea explique en effet qu’un lien a été établi entre mode de vie et fréquence d’apparition de la maladie d’Alzheimer. Selon plusieurs études, les sujets ayant un mode de vie calme, avec des liens sociaux riches et un environnement stimulant, auraient moins de chances d’évoluer vers la pathologie, que les sujets soumis à un stress chronique dans leur vie professionnelle ou sociale.
Des liens directs entre glucocorticoïdes et dépôts amyloïdes expliquerait ce phénomène. Les hormones du stress pourraient ainsi contribuer à l’augmentation de la production de ces dépôts, responsables de l’altération de la structure fonctionnelle qui assure les fonctions du système nerveux, système à la base même de nos processus de mémoire.
Un niveau de stress important favoriserait donc l’émergence de la probabilité de voir se déclarer la maladie d’Alzheimer.
Les traitements existants étant inefficaces contre la maladie déjà déclarée, il serait alors important, lorsque des troubles cognitifs modérés sont repérés chez un individu, de prévenir la déclaration de la maladie en diminuant le niveau de stress.
Nous avions déjà abordé le lien entre stress et maladie d’Alzheimer dans plusieurs articles : « Stress et maladie d’Alzheimer » ; « Stress et démence … » ; « L’influence d’un stress majeur sur la survenue de la maladie ... ».
Article rédigé par Julie Pillon