Un article paru sur le site du magazine « Psychologies » le 25 janvier 2016, intitulé « Présentéisme au travail, les risques pour la santé », fait le point sur les dangers du présentéisme, expliqués par le Dr Philippe Rodet, médecin spécialiste du stress.
Philippe Rodet définit ainsi le présentéisme comme « une présence au travail mais une faible efficacité ». Une personne qui reste longtemps à son poste, ou qui souffre d’un problème de santé temporaire sur son lieu de travail, verra ses capacités de concentration altérées. Le présentéisme est également favorisé par le niveau de stress de notre société.
Des signes fréquents tels que maux de dos, de tête, ou grande fatigue, indiquent souvent qu’un certain seuil est franchi. « Au bout de deux heures de travail, nous ne sommes plus efficaces. L’idéal, c’est alors d’aller marcher et de s’oxygéner pendant une quinzaine de minutes, avant de se remettre au boulot » précise le médecin.
Les risques du présentéisme sont nombreux. Lorsqu’un individu travaille au-delà de ses limites, il va rencontrer des difficultés de concentration, sera moins productif et fera plus d’erreurs, perdra de sa motivation, et verra finalement son niveau de stress augmenter. Ces risques peuvent alors amener des tensions au sein de l’équipe et avec le manager, et mener vers une dépression ou un burn-out.
Pour Philippe Rodet, « soit le supérieur est quelqu’un d’adroit et il saura parler intelligemment avec la personne de la baisse de qualité de son travail. Soit il va au contraire l’accabler, et là, on entre une logique qui peut favoriser la survenue d’un burn-out ou d’une dépression chez quelqu’un qui, jusque là, tenait à peu près bien et qui, tout d’un coup, devant des erreurs répétées, va se faire ‘agresser’ et se laisser alors déraper ». Il est alors important de ne pas aggraver une situation déjà fragile.
Certains salariés, surinvestis de leurs missions, viennent travailler même lorsqu’ils sont très malades, et produisent bien souvent un travail de moins bonne qualité. En outre, ils peuvent voir leur état de santé s’aggraver, tout en contaminant potentiellement leurs collègues lorsqu’il s’agit d’un virus. Le Dr Rodet rappelle pourtant qu’ « on a le droit d’être souffrant, d’avoir un souci de santé. Et ce n’est pas parce que l’on est absent trois jours que l’on est un mauvais salarié ».
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Article rédigé par Bien-être et Entreprise