Un article des Echos aborde une étude publiée par MFP Services, l’union de mutuelles de la fonction publique, qui montre que les fonctionnaires souffrent davantage du stress au travail que leurs homologues du secteur privé. Par conséquent, les fonctionnaires sont la catégorie professionnelle la plus consommatrice d’anxiolytiques. Ce baromètre montre également qu’ils sont davantage consommateurs de somnifères : 13% d’entre eux déclarent en prendre contre seulement 6% de la population générale.
Sur les 2 386 fonctionnaires sondés, 84% d’entre eux considèrent leur santé comme satisfaisante, ce qui est un résultat plutôt bon. Par contre, 39% d’entre eux estiment que leur travail a un impact sur celle-ci, 94% se plaignent de stress, 84% de douleurs musculaires et 74% de troubles du sommeil. Ils sont donc très touchés par des symptômes impactant directement leur bien-être et leur productivité.
Deux constats apparaissent cependant particulièrement positif dans ce rapport : les fonctionnaires fument moins que la population générale (13% contre 35%). Aussi, les fonctionnaires sont particulièrement enclins à développer la prévention, particulièrement au sujet de l’alimentation, des risques cardiaques, de la maladie d’Alzheimer, des dépistages et des maladies chroniques.
Selon Jocelyn Waroux, le directeur général de MFP Services, « le deuxième baromètre de la santé des fonctionnaires permet en effet de bousculer les idées reçues » sur ce statut. En effet, il affiche que « ce cliché selon lequel les fonctionnaires ne travaillent pas » n’est pas du tout un reflet de la réalité et que « ces agents ne se sentent pas particulièrement privilégiés ». Il explique cette évolution de leurs métiers par les nombreux bouleversements que traverse la fonction publique depuis plusieurs années. Il explique en effet : « on est passé d’une culture du service à une culture du résultat ». Il souhaite de ce fait travailler davantage sur les causes du stress chez les fonctionnaires pour les traiter autant que possible en amont.
On voit à ce sujet que le management bienveillant est une solution très concrète qui permettrait certainement aux fonctionnaires de réduire leur niveau de stress. Les interventions sur le management bienveillant sont d’ores et déjà organisées auprès de CPAM, de collectivités ou de Mairies ont toujours été à l’origine d’un vif intérêt. Les collectivités territoriales s‘y intéressent également comme en témoigne l’article publié sur le site Adtinet : « La bienveillance, une réponse aux enjeux du management public territorial ! ».