Comment l’activité physique est-elle une clé du bien-être ? Un article paru sur le site belge « Express » le 13 octobre 2014 aborde l’influence bénéfique de l’activité physique sur les troubles psychiques liés au stress. Nous avons déjà parlé de cet article mais il nous est apparu important d’y apporter quelques précisions.
Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut Karolinska de Stockholm, l’activité physique augmente la production d’une enzyme dans les muscles, la PGC-1alpha. Or la PGC-1alpha favorise la production d’une molécule, la KAT (Kynurénine Amino Transférase) capable de décomposer la kynurénine, une substance dont le niveau augmente lors d’accès de stress. Or, des concentrations élevées de kynurénine ont un impact nocif sur le moral et peuvent conduire à la dépression, au suicide et à la schizophrénie.
Les chercheurs de l’institut Karolinsta ont découvert que des souris avec des niveaux plus élevés de PGC-1alpha dans le muscle ont également des niveaux plus élevés d’enzymes KAT. La KAT transforme la Kynurénine en acide kynurénique, substance qui n’est pas capable de passer du sang vers le cerveau.
Dans l’étude actuelle, les chercheurs ont démontré que lorsqu’on administre de la Kynurénine à des souris, elles affichent des comportements dépressifs, alors que les souris avec des niveaux accrus de PGC-1a1pha dans les muscles n’ont pas été touchées.
« Le muscle squelettique semble avoir un effet de désintoxication qui, lorsqu’il est activé, peut protéger le cerveau contre les agressions et les maladies mentales associées », explique le Professeur Jorge Ruas, auteur de l’étude.
En conclusion, l’activité physique, par un mécanisme indirecte, aurait un effet protecteur des conséquences morales du stress.