Le monde du travail se transforme et requiert de plus en plus de flexibilité. Une étude menée en Hollande par l’équipe de Kimberley Breevaart, publiée le 21 février, s’est intéressée aux liens étroits qui existent entre la précarité d’un travail et la difficulté à gérer sa fatigue. Or, son équipe a pu montrer le rôle du collectif de travail pour se soutenir, se rassurer, et tenir dans les moments difficiles.
Une étude menée auprès de professeurs des écoles
L’équipe de recherche a questionné 271 professeurs d’école élémentaire qui avaient en moyenne 22 années d’ancienneté. Trois thèmes étaient abordés dans le questionnaire soumis quotidiennement durant 10 jours aux participants : leur niveau de fatigue quotidienne, leurs relations sociales et le risque perçu de pouvoir perdre son travail.
Plus on est soutenu, moins on est fatigué
Les chercheurs ont remarqué que les personnes qui témoignaient d’un fort soutien de leurs pairs géraient mieux leur fatigue. On voit ici combien le collectif de travail est essentiel.
Aussi, ces chercheurs ont montré que lorsque l’on est fatigué, du moins plus que la normale, cela augmente les chances que l’on se tourne vers ses collègues pour demander des conseils ou de l’aide. Il est alors important, quand un collègue vient nous voir à ce sujet, de pouvoir répondre à sa demande. Aider quelqu’un qui va relativement bien est toujours moins complexe que d’aider quelqu’un à repartir après des semaines ou des mois de difficulté. Être formé pour repérer ce type de situation permet d’agir efficacement.
Prendre soin de ses collaborateurs fragiles
La stabilité perçue de son emploi vient modérer la relation entre le niveau de fatigue quotidienne ressentie et le soutien de ses collègues. Autrement dit une personne qui n’a pas peur de perdre son emploi va plus facilement s’appuyer sur ses pairs pour trouver les ressources pour faire face à ses difficultés. À l’inverse, une personne en situation plus précaire aura moins tendance à s’appuyer sur ses collègues, à leur faire confiance, ce qui la rendra d’autant moins résistante.
Il est donc essentiel en tant que manager de faire particulièrement attention à ses collaborateurs moins entourés.
La bienveillance est un formidable vecteur de santé
On constate dans cette étude l’importance de la cohésion pour permettre aux personnes de parler de leurs difficultés, et l’importance de soutenir ses collaborateurs pour leur montrer que l’entreprise a besoin d’eux, qu’ils sont un maillon essentiel de la réussite du groupe. Le management bienveillant génère un climat de confiance qui facilite le partage, renforce les liens et génère de la performance. Les femmes et les hommes sont le coeur de l’entreprise, à nous de les mettre dans les bonnes conditions pour qu’ils se sentent bien et réussissent à se dépasser.
Retrouvez l’étude originale en cliquant sur ce lien (en anglais).