Le stress, à l’origine, un phénomène primitif de protection
Le stress occasionnel est un processus naturel de défense pour l’être humain ; l’organisme avec son système endocrinien et immunitaire réagit devant un possible danger extérieur en libérant des hormones qui vont induire de multiples réactions physiologiques en série et entraîner un comportement de fuite ou de résistance. Un vrai système d’alarme biologique certes efficace comme mécanisme de survie dans un environnement non sécure !
Anxiété et autres pathologie psychiques liées au stress chronique
Comme le rapporte un article du Journal de Montréal , nos modes de vie et environnement ont évolué favorisant aujourd’hui des expositions prolongées au stress, qui, chez certains individus, devient chronique et occasionne des pathologies. De fait, comme l’ont montré de nombreuses études médicales, le processus inflammatoire suractivé et le système immunitaire ainsi sur-sollicité dans l’organisme provoque une réaction en chaîne avec des conséquences pathologiques comme la dépression ou l’anxiété et une plus grande vulnérabilité aux maladies.
Un métabolisme cellulaire fragilisé
Outre une altération cérébrale, et selon des observations animales, le stress chronique aurait, de plus, des effets directs sur les mitochondries, les centrales énergétiques au cœur de nos cellules. En plus de la réaction inflammatoire et immunitaire, avec l’augmentation de certains lymphocytes, soumises au stress, leurs mitochondries se fissurent et libèrent une molécule appelée xanthine, qui, en migrant vers le cerveau, engendre des comportements anxieux. L’impact du stress chronique est donc double et agit négativement à la fois sur notre cerveau et nos fonctions métaboliques. D’où une nécessité vitale de bien savoir gérer le stress et de multiplier des comportements simples de protection comme l’activité physique pour diminuer les risques anxiogènes.
Sophie Nouaille