Il est facile de trouver des raisons de s’inquiéter en ce début d’année 2023 : le conflit entre la Russie et l’Ukraine qui dure, l’environnement qui témoigne de signes de souffrance, le coronavirus qui continue à être présent, les services de santé qui s’essoufflent, l’état moral de la population qui se dégrade, l’inflation qui rend la vie plus chère, l’énergie qui risque de manquer et dont le prix s’envole…
Et cependant, il est possible de trouver des sources d’espoir…
Le monde du travail a changé, le télétravail imposé lors de l’épidémie a laissé la place à un mode hybride qui peut allier à la fois les avantages du travail à distance (moins de fatigue liée aux déplacements) et du travail présentiel (collectif de travail indispensable à la qualité de vie). Afin de ne pas pénaliser les personnes non concernées par le télétravail, il est possible de faire éclore des initiatives destinées à renforcer le sentiment d’équité de celles-ci.
Suite à l’infection à coronavirus, la prise de conscience que la vie passe avant tout a permis à nombre de personnes de trouver un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. La « grande démission » et le « quiet quitting », qui en sont les conséquences directes, vont inviter les dirigeants à bien se comporter sur le plan des relations humaines et à donner envie à leurs managers de faire de même. Cela pourrait aussi être l’occasion d’une meilleure répartition des fruits du travail en favorisant l’actionnariat salarié.
De même, il va être indispensable de passer rapidement d’un mode rugueux du travail à un mode plus bienveillant : les jeunes générations, sensibles à la qualité des relations humaines, vont aider à cette mutation ; mutation qui va également être favorisée par la nécessité de corriger l’augmentation du niveau de stress et la baisse de l’engagement. Des secteurs qui se sentaient peu concernées jusqu’à maintenant commencent à changer et vont devoir amplifier ce changement, rapidement !
L’altération de l’état moral de la population va rendre obligatoire la mise en place de stratégies efficaces qui auraient peut être tardées à voir le jour. L’augmentation du niveau de stress va inciter certaines personnes à passer d’une logique où elles subissaient à une logique où elles vont devoir se protéger, ouvrant ainsi la porte à une véritable qualité de vie.
La consommation d’énergie a baissé parce que chacun a fait davantage attention. La prise de conscience de l’impact de l’action individuelle sur les enjeux collectifs majeurs est un atout considérable. C’est certainement le principal levier de changement de notre société, il est essentiel de l’encourager. C’est la voie de l’ardeur inhérente à l’engagement de chacun.
Toujours en matière d’énergie, le coût de celle-ci a invité à la pratique de moyens de déplacements plus physiques (marche, vélo) avec un impact positif pour la santé de manière directe et indirecte en réduisant la pollution.
Le coût de certaines denrées alimentaires va inciter des personnes à renouer avec une activité de jardinage, bonne pour la santé en raison de l’activité physique qu’elle induit, en raison de la qualité de produits cultivés et des liens sociaux que cela génère.
Finalement, cette période difficile peut, si le plus grand nombre possible d’entre nous y prend part, être un puissant moteur de changement vers un monde plus sage, plus juste et plus épanouissant.