Le niveau de stress, dans de nombreux Etats modernes, a augmenté notamment suite à la survenue de la crise financière puis économique et sociale. Il y a presque un an, alors que cette crise commençait à faire très mal, Margaret Chan, la Directrice Générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, alertait : « Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière. Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux ». Depuis, de nombreux enquêtes sont venus prouver que Madame Chan ne s’était pas alarmée à tord mais avait alerté à temps.
Actuellement, un autre phénomène va venir aggraver encore la situation, c’est la grippe H1N1. Cette aggravation résultera de la crainte de la maladie, des difficultés générées par sa gestion lorsqu‘un membre d’une famille, un collégien ou un salarié va être atteint et aussi par l’altération de la convivialité suite aux mesures destinées à enrayer la propagation de l’épidémie : ne pas se serrer la main, ne pas s’embrasser…
Ces phénomènes exogènes ne suffisent pas à conduire à des situations dramatiques si le niveau moyen de stress est acceptable. En revanche, lorsque ce n’est pas le cas, lorsque les salariés ont déjà un niveau de souffrance important, il est urgent d’agir. Les récents drames survenus à « France Telecom » sont là pour le prouver.
L’action passe prioritairement par un message politique fort, au plus haut niveau de l’Etat et en rupture avec les discours habituels, inadaptés à la gravité de la situation actuelle. L’espoir engendré par un tel acte serait susceptible d’enrayer la spirale infernale.
Le stress a aujourd’hui atteint un niveau phénoménal, incompatible avec le maintien de pratiques, notamment managériales relevant d’un autre temps !