Un article paru sur le site du journal « La Tribune » le 4 avril 2012 aborde la récente étude réalisée par Ipsos Edenred sur la démotivation des salariés français par rapport aux salariés européens.
Selon cette étude, 40% des salariés français interrogés reconnaîtraient « une baisse de motivation, un manque d’entrain« .
Il semble que la crise puisse jouer un rôle puisque, comme le faisait remarquer une journaliste canadienne, Anick Perreault-Labelle, dès janvier 2009 : « Les crises économiques ne font pas que ralentir les ventes et dégringoler les marchés boursiers. Elles nuisent aussi à la motivation des travailleurs ».
A côté de cette période néfaste, il y a peut être aussi l’attachement des Français à leur travail, comme le faisait remarquer un autre journaliste canadien, dans le journal Métro de Montréal : « Au pays des 5 semaines de congés payés et des 35 heures de travail par semaine, les Français ont malgré tout un rapport passionnel au travail. Ce n’est pas seulement un gagne-pain, comme dans bon nombre de pays anglo-saxons. C’est un mode de vie ». Un phénomène qui explique peut-être les fortes attentes en terme de considération des salariés franaçais…
A côté de cette composante liée à la crise et de cet attachement au travail, il y a peut-être aussi le fait quel le recours aux leviers de motivation intrinsèque, ceux qui s’appuient sur les caractéristiques profondes de l’Humain, est encore trop faible.
Il y a quelques mois, un article paru sur le site « Pour se former » en novembre 2011 abordait une étude menée par l’OVAT (Observatoire de la Vie Au Travail) en juin et juillet 2011 qui mettait en évidence comme source de stress des salariés un manque de proximité des managers et un déficit en termes de considération.
Si l’on veut à la fois retrouver le plaisir à aller au travail et diminuer les effets du stress, il va être plus que jamais nécessaire de recourir à des leviers de motivation intrinsèque : sens, autonomie, sentiment de justice… Ils sont à la fois générateurs de proximité et de considération.