Le burnout ne serait pas seulement causé par le travail. Un article paru sur le site « Techno Science » le 20 septembre 2014 aborde une récente étude menée par le Professeur Steve Harvey, professeur de management et doyen de l’École de gestion John-Molson à Concordia et par le Professeur Alain Marchand, professeur à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, publiée dans la revue Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, étude consacrée à l’influence du cadre de vie dans la survenue de l’épuisement professionnel.
En une phrase, selon cette étude, l’épuisement professionnel ne serait pas seulement causé par le travail.
Cette étude, qui a porté sur 1954 employés travaillant dans 63 entreprises, montre effectivement que c’est l’association de facteurs de stress liés au travail (mauvaise utilisation des compétences, charge émotionnelle forte, contraintes psychologiques, précarité de l’emploi…) à une mauvaise qualité de vie privée (personnes vivant seules, avec de faibles revenus, avec une absence de bienveillance du conjoint vis à vis du travail et peu de liens sociaux…) qui favorise la survenue de l’épuisement professionnel.
La solution serait donc de donner aux collaborateurs des moyens de se protéger des effets du stress au niveau de leur vie privée et de former les managers afin qu’ils optimisent leur mode de management. Sur ce point, il faut bien noter que la bonne utilisation des compétences, des tâches stimulantes, des encouragements et la stabilité dans l’emploi… interviennent comme de solides facteurs de protection.
Il se trouve que cette approche est exactement celle de mon prochain ouvrage qui paraitra début décembre, aux éditions Eyrolles.