Le 5 avril 2015, un article paru dans le journal économique colombien « El dinero » est le fruit de l’interview de Carlos Mario Giraldo – le président du groupe Exito – et de Yves Desjacques, le DRH du Groupe Casino.
Voici la traduction de cet article, traduction réalisée par Julie Pillon :
Présentation Yves Desjacques : Tout manager devrait se répéter chaque jour que le bonheur des uns fait le bonheur des autres et que développer le plaisir au travail des collaborateurs est le plus sûr moyen d’assurer la réussite de l’entreprise. Or, sans motivation individuelle, il n’y a ni efficacité collective ni succès possible.
Présentation Carlos Mario Giraldo : La liberté de pensée favorise la créativité et la productivité. Il est important de s’engager contre les discriminations en tous genres, et pour l’équité, et donner à tous un accès égal aux opportunités. On peut se permettre de penser qu’il est possible de progresser en se fondant sur le mérite et non le favoritisme.
Être heureux est la clé de tous les scénarios de la vie. L’environnement de travail ne fait pas exception, et est d’ailleurs l’une des plus importantes. En effet, c’est dans l’entreprise où les individus passent la majeure partie de leur temps.
Le vice-président de ressources humaines du groupe Casino – propriétaire des magasins Exito – Yves Desjacques, indique que le bonheur des travailleurs s’est converti en un facteur essentiel du succès de l’entreprise, face à la pression ascendante générée par la concurrence.
Il souligne donc l’importance de la motivation au travail comme une manière de diminuer le niveau de stress.
Le président du groupe Exito, Carlos Mario Giraldo, indique que les individus passent environ la moitié de leur temps conscient au travail, et qu’il est donc important que la culture d’entreprise, l’ambiance et l’environnement de travail, soient attractifs, humains et cohérents avec les objectifs de vie des collaborateurs.
Voici donc quelques pistes pour renverser la situation dans le pays, notamment dans le commerce de détail, pour aider nos collaborateurs à être heureux.
1. Prendre du temps pour expliquer. Au fur et à mesure que les entreprises se développent et gagnent en complexité, les collaborateurs passent d’acteurs à spectateurs. Cette passivité est un facteur de découragement, mais aussi de stress. Il est important d’expliquer, de donner du sens, de susciter le désir, et l’envie d’agir de ses collaborateurs. « On agit bien que si on comprend clairement ce qui est attendu de nous » explique Yves Desjacques.
2. Favoriser l’initiative individuelle. Diverses études démontrent que la capacité à agir sur son environnement, en ayant un impact sur le fonctionnement de l’entreprise, génère confiance en soi, satisfaction personnelle, comme tout ce qui encourage le développement d’un véritable sentiment d’utilité individuel, mais aussi de rendement collectif.
3. Offrir de la reconnaissance. La qualité des relations avec les managers est la clé. Respecter et admirer le leader, et se sentir respectés, reconnus, et reconnaissants envers ceux qui conduisent l’organisation est l’une des principales motivations au travail. Dans nombres de cas, les collaborateurs fuient l’entreprise et acceptent d’autres offres en silence, pour échapper à une relation conflictuelle avec le leader, qui parfois, agit de façon incohérente.
4. Clarté dans la vision. Avoir une vision claire de la direction dans laquelle se dirige l’entreprise, la sentir gagnante, et se sentir acteur d’une équipe dynamique, moderne et performante, sont une partie fondamentale de la connexion rationnelle et émotionnelle des collaborateurs avec leur travail.