Un article paru sur le site « Gestion HEC Montréal » le 8 octobre 2015, intitulé « Pour une performance olympique au travail », aborde les similitudes entre athlètes olympiques et employés, dont l’état d’esprit en vue de performance peut être parallèlement alimenté par des leviers de motivation intrinsèque identiques.
A l’occasion de la journée du congrès de l’Ordre des Conseillers en Ressources Humaines agrées (CRHA), le professeur Jacques Forest, et l’entraîneur Jean-Paul Richard, se sont donnés pour mission de convaincre les spécialistes des Ressources Humaines d’appliquer la devise olympique au sein de l’entreprise : Plus vite, plus haut, plus fort (Citius, altius, fortius).
Les intervenants affirment en effet que « les athlètes et les employés fonctionnent de la même manière », et ont souhaité le prouver avec leur atelier : « imaginer…l’expérience olympique au service de vos employés ».
Le professeur d’ESG-UQMAN et l’entraîneur (et gestionnaire) au Comité Olympique Canadien, soulignent l’importance de la motivation, tant chez les athlètes que chez les collaborateurs en entreprise, et plus particulièrement de la motivation intrinsèque.
Ainsi, le plaisir chez l’athlète ou encore le sens de l’utilité du travail s’avèrent être de puissant leviers de motivation intrinsèque, « menant vers une performance solide et durable », en comparaison aux leviers de motivation extrinsèque, comme l’autosatisfaction et les récompenses. Ces derniers seraient, selon les conférenciers, contre -productifs à long terme, tant dans la pratique olympique d’une discipline, qu’au sein de l’entreprise.
« Il appartient donc tant à l’entraîneur qu’au gestionnaire de mettre un accent certain sur les leviers de motivation intrinsèque, moins visibles et immédiats, mais tellement plus porteurs, au détriment des leviers de motivation extrinsèque. Et également de travailler à combler les besoins fondamentaux de tout être humain, qu’il soit au travail ou sur la piste de ski acrobatique ».
« L’entraîneur/gestionnaire », s’il veut renforcer la performance du sportif, ou celle du salarié, devra alors favoriser des leviers comme l’autonomie, qui permet une plus grande indépendance et une meilleure cohésion sociale, la fixation d’objectifs « exigeants mais réalisables », ou encore le sens, très efficace sur le stress parce qu’il aide à prendre conscience de son utilité.
Le Dr Philippe Rodet, dirigeant du cabinet Bien-être et Entreprise, intègre depuis plusieurs années ces leviers de motivation (sens, autonomie, fixation des objectifs au bon niveau …), et a pu constater leur grande efficacité sur la performance dans l’entreprise, ainsi que sur la diminution du niveau de stress des collaborateurs.
Article rédigé par Julie Pillon