Un article paru dans le magazine « Stratégies » le 29 octobre 2015, intitulé « La bienveillance, nouvelle potion magique des managers », aborde le management bienveillant, notamment au travers de l’exemple du Groupe Casino.
Le management bienveillant, autrefois envisagé comme quelque peu utopiste, est aujourd’hui reconsidéré avec plus de sérieux. En 2011, quatre cent entreprises avaient déjà signé l’appel à la bienveillance lancé par Arnaud de Saint-Simon, directeur de « Psychologie Magazine », qui reçoit à présent 3 invitations par semaine pour intervenir sur le thème de la bienveillance en entreprise.
Alexandre Jost, fondateur de la Fabrique Spinoza et très impliqué sur le sujet, précise que « 70% des managers ont le sentiment de formuler de la reconnaissance, alors que 30% des salariés disent en recevoir », ce qui met en avant un problème de réelles marges de progrès.
Face à ce constat, Yves Desjacques, Directeur des Ressources Humaines du Groupe Casino (350 000 collaborateurs), a décidé d’instaurer la bienveillance au sein de ses équipes, en s’attachant notamment au sens, « afin que chaque collaborateur sache à quoi il sert ». Le Dr Philippe Rodet, médecin urgentiste, auteur du livre « Le Bonheur sans ordonnance », précise que le groupe « a mis en place des formations d’une demi-journée sur le thème du sens, et des tables rondes où les managers ont pu faire remonter leurs bonnes pratiques ».
Le Groupe Casino a parallèlement créé, avec l’Université de Saint-Etienne, un module de management bienveillant intégré au Master 2 de la distribution, dans lequel vingt managers du Groupe y seront formés pendant un an. Ce programme devrait également être développé dans d’autres écoles.
Comme le rappelle Arnaud de Saint-Simon, « l’ambiance de travail devient un critère de choix important pour les jeunes diplômés. Au même niveau que le salaire ». Il convient donc d’adopter certains leviers, afin de propager la bienveillance dans l’entreprise.
Le Dr Philippe Rodet propose une charte du management bienveillant, où donner du sens, fixer des objectifs ambitieux et réalistes, accorder le juste niveau d’autonomie, reconnaître ses maladresses, et cultiver les retours positifs (encouragements, gratitude…), représentent les clés du bien-être et de la performance en entreprise.
Article rédigé par Julie Pillon