Un article paru sur le site du magazine « Psychomédia » le 7 juin 2016, intitulé « Un lien entre contrôle cognitif et diabète passe par l’anxiété et l’inflammation », aborde les résultats d’une récente étude menée aux Etats-Unis.
Des chercheurs de l’Université de Rice au Texas ont mené une étude auprès de 800 volontaires d’âge moyen, afin de comprendre le mécanisme entre stress émotionnel, anxiété, inflammation, et diabète.
Selon les résultats, publiés dans la revue Psychoneuroendocrinology, il existerait un lien important entre stress émotionnel et diabète, impliquant la capacité du cerveau à contrôler l’anxiété. L’étude montre en effet une « réaction métabolique en chaîne » : Le stress émotionnel va réduire le contrôle de l’attention, signifiant une faible inhibition cognitive, et conduire à une plus grande tendance à l’anxiété, augmentant le risque d’inflammation, de diabète et d’hyperglycémie.
« De précédentes études montraient que les personnes ayant une faible inhibition étaient plus susceptibles d’avoir des pensées stressantes et de la difficulté à porter leur attention sur autre chose », explique les chercheurs. « Ce que la nouvelle étude précise c’est la voie biologique entre l’anxiété, l’inflammation et le diabète ».
Afin de prévenir le risque d’inflammation lié à l’anxiété, les spécialistes préconisent la thérapie cognitivo-comportementale, mais aussi la thérapie de pleine conscience. Les recherches montrent que la pratique de la pleine conscience améliore les scores aux tests d’inhibition cognitive, « les individus deviennent plus aptes à transférer leur attention lors de pensées stressantes, améliorant ainsi leurs réponses physiologiques ».
Nous évoquions, dans un précédent article, les réactions des patients diabétiques face au stress, et rappelions les dangers du stress sur le risque de diabète : « Stress à l’adolescence et diabète chez l’homme » ; « Le stress augmente le risque de diabète de type 2 ».