Une étude de l’Observatoire de la Vie des Étudiants (OVE), réalisée auprès de 46 340 étudiants en France, dresse un portrait plutôt inquiétant de ces derniers. Aide financière familiale en baisse, prix des logements en hausse, renoncement aux soins, les jeunes d’aujourd’hui sont de plus en plus stressés.
Budget en baisse et hausse des prix des logements
Selon les résultats de l’enquête, et bien que la part de l’emploi, des bourses et des allocations soient en hausse, les étudiants sont souvent dans l’obligation de trouver un « job » pour financer leurs études. 46 % d’entre eux déclarent ainsi exercer une activité professionnelle en parallèle de leur cursus universitaire, deux tiers estimant que cela a un impact négatif sur leurs résultats. Ils sont en effet 42 % à juger qu’elle constitue une activité « très concurrente » à leurs études.
L’aide accordée par la famille, qui était la principale source de revenus des jeunes en 2013, a considérablement baissé, ce qui explique en partie leur nécessité de recourir à un emploi pour subvenir à leur besoin.
A cela s’ajoute les prix des logements en hausse, plus particulièrement dans la région parisienne, là où bon nombre d’étudiants ont choisi d’étudier. Le logement demeure ainsi « le poste de dépense le plus important ».
Accès aux soins limités
Dans son article sur le sujet, le site du journal « L’EXPRESS » explique que « dans ce contexte économique, les étudiants renoncent plus fréquemment aux soins que le reste de la population : en 2016, 30% d’entre eux ne sont pas allés voir un médecin faute de moyens, contre 27% en 2013 ».
Les jeunes, stressés, choisissent alors de se soigner eux-mêmes et/ou attendre que leur santé s’améliore, ce qui n’est pas sans danger. Nous évoquions dans un précédent article que « face à leur mal-être, un étudiant sur dix reconnait avoir recours à des médicaments contre le stress, tels que les anxiolytiques », le plus souvent trouvés dans l’armoire de leurs parents.
Des jeunes stressés par leur condition précaire
D’après les résultats de l’enquête, les étudiants sont nombreux à ressentir un certain mal-être, associé à des problèmes de sommeil. En 2013, ils étaient déjà 80 % à se sentir concernés par des symptômes tels que le stress, l’épuisement, les problèmes de sommeil et la déprime, contre 84 % en 2016. Ce chiffre en constante augmentation révèle un profond malaise, les élèves n’étant pas épargnés par le phénomène de burnout. En mars 2016, « L’Étudiant » abordait d’ailleurs la réalité du syndrome chez les étudiants.
Pour aider les jeunes à diminuer leur niveau de stress, il existe pourtant des moyens simple : « 10 clés pour remédier au stress des lycéens et étudiants ».
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