Dans un article publié sur le site du journal Le Point : « La crise financière, une question de santé publique« , daté du 15 octobre (source Reuters), les conséquences physiques et psychiques du stress lié à la crise financière sont de nouveau abordés.
« […]les professionnels du secteur s’attendent à une recrudescence des problèmes de santé, ainsi qu’à une explosion des suicides, du fait de la crise financière.
« Il y a beaucoup d’insomnies, de dépressions, d’anxiété. La déprime touche plus de monde, à cause de l’argent perdu, des craintes au sujet de la sécurité de l’emploi et de la situation financière des ménages », souligne Dominic Lee, psychiatre hongkongais qui soigne notamment des banquiers.
Le phénomène ne fait vraisemblablement que commencer. Après les professionnels de la finance, la crise va s’abattre sur des couches moins favorisée et plus exposées au chômage.
« Si les gens commencent à perdre leur emploi et que le chômage augmente, ce sera encore plus grave. Les chômeurs sont six à trente fois plus exposés au suicide », avertit Paul Yip, directeur du Centre de recherche et de prévention du phénomène à l’université de Hong Kong.
« Le pire reste à venir. Les gens se suicidaient parce qu’ils étaient harcelés par les cabinets de recouvrement. Nous n’en sommes pas là, mais lorsque la crise du crédit s’étendra à la consommation, nous allons assister à une augmentation des suicides », renchérit le Dr Lee, qui redoute également les conséquences de la crise sur la santé publique.
« Il y a beaucoup de preuves que le stress et la dépression peuvent affecter la santé physique. Le stress peut aggraver beaucoup d’affections tels que l’asthme et les maladies cardiovasculaires. Il y a plus de liens qu’on ne le croit », affirme-t-il.
Une cellule d’écoute joignable 24 heures sur 24 a été mise sur pied cette semaine à Hong Kong, où près de 44.000 épargnants étaient titulaires de produits financiers non garantis proposés par Lehman Brothers.