Lorsqu’il subit certains stress comme par exemple un choc thermique, l’organisme produit une protéine « de réparation » qui vient réparer les molécules des cellules endommagées.
Dans « Science » du 20 Février 2009, une étude menée par l’équipe de Sandy Westerheide, spécialiste en biologie moléculaire de l’Université Northwestern à Evanston, dans l’Illinois, montre que la « réponse au choc thermique » est régulée par Sirtuin 1, ou SIRT1, une protéine liée au vieillissement.
Raul Mostoslavsky, biologiste cellulaire au Massachusetts General Hospital Cancer Center et à la Harvard Medical School de Boston précise l’intérêt de savoir que SIRT1 est impliquée dans la réponse au choc thermique.
Parmi les stress qui peuvent activer la « réponse au choc thermique », on peut citer le régime alimentaire hypocalorique. Or, un régime restreint en calories augmente les taux de SIRT1. On va donc ainsi produire une plus grande quantité de la protéine « de réparation ».
Lorsque la protéine de réparation est en grande quantité, les mécanismes de production de cette protéine tendent à s’arrêter. Or, parfois, le processus s’arrête avant que tous les dommages soient réparés. Westerheide et ses collègues ont montré que SIRT1 permet, dans ce cas là, de maintenir la production des molécules de réparation des protéines.
De là à penser qu’un jour, SIRT1 pourrait être utilisée pour vieillir plus lentement, il n’y a qu’un pas. Pour l’auteur de cette étude, SIRT1 pourrait même être utilisé pour réparer les protéines du cerveau endommagées à l’origine de maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer et la maladie de Huntington.
Il faudra toutefois être vigilent car l’utilisation de SIRT1 pourrait avoir des inconvénients en aidant les cellules cancéreuses à combattre le stress et à prospérer…
En résumé, il semblerait que de toutes petites doses de stress peuvent être bénéfiques pour l’organisme en lui permettant de conserver plus longtemps sa jeunesse. En tous cas, des doses incomparables avec celles que nous subissons actuellement. C’est peut être une raison supplémentaire pour agir sur le niveau de stress.