Des faits divers occasionnels, comme l’agression d’un prof par un élève, éveillent momentanément l’intérêt de l’opinion publique. Mais que sait-on vraiment du quotidien des enseignants ?
Vite caricaturés par les médias et l’opinion publique (Comment peut-on si souvent faire grève quand on travaille aussi peu… !?), ils sont pourtant engagés dans une profession présentant de nombreux facteurs de risques quant au stress : dévalorisation de leur statut, multiples réformes incohérentes entre elles, inspections qui infantilisent, culpabilisent, et surtout… des classes devenant de plus en plus difficiles à gérer au fil des ans.
Tous les enseignants, de nos jours, se plaignent d’avoir à passer plus de temps à éduquer qu’à instruire. Certains s’épuisent à longueur de journée face à leurs élèves, à se confronter à eux. Les classes ont changé parce que la société a changé. On ne peut plus aujourd’hui utiliser l’autoritarisme d’autrefois pour se faire respecter.
Actuellement, rien n’est proposé pour réduire le stress dans les écoles. Dès la formation initiale, il serait souhaitable de développer des compétences sérieuses dans les domaines de la communication et gestion de conflits. Et, pourquoi pas, imaginer un suivi pour tous ceux qui traversent des moments difficiles une fois en poste ? Nous en sommes encore éloignés, la médecine du travail est inexistante pour les enseignants…
Écrit par Sylvie Aupetit, professeur des écoles, formée (de sa propre initiative et sur ses fonds personnels) à la sophrologie et aux relations humaines. Visitez son blog !