Un article publié sur le site du journal « L’EXPRESS » le 2 juin 2015, intitulé « Les salariés européens inégaux face au bonheur au travail » aborde les résultats de la dixième édition du baromètre Edenred-Ipsos, sur le bien-être au travail et la motivation des salariés européens.
L’enquête, réalisée auprès de 13.600 salariés dans 14 pays d’Europe, révèle qu’en moyenne, 38% des salariés européens se disent « souvent » heureux au travail, contre 8% qui ne le sont « jamais ». Par ailleurs, 40% d’entre eux sont confiants dans l’avenir de leur pays, et 55% dans leur avenir professionnel.
Les pays les plus heureux sont les Pays-Bas avec 63% des salariés « souvent » heureux, et l’Autriche avec 55%. En Pologne, seuls 22% se déclarent heureux au travail, derrière la République Tchèque (27%), la Roumanie (31%), et la Grande-Bretagne (32%).
La France se situe en 7ème position, avec 41% de ses salariés se déclarant heureux.
L’arrivée du numérique a également été décrypté au cours de cette étude, nous apprenant que 40% des salariés européens pensent que les outils numériques ont un impact positif sur leur motivation. Toutefois, 70% d’entre eux se disent sollicités en dehors des heures de travail, une proportion qui atteint 87% chez les cadres.
Afin d’approfondir ces résultats sur le territoire français, nous avons analysé le baromètre, dont voici les principaux chiffres :
59% des salariés français ont confiance en l’avenir de leur entreprise, 52% d’entre eux en leur avenir professionnel, et seuls 26% ont confiance en l’avenir de leur pays, ce qui place la France en 10ème position sur 14 pays d’Europe. Les français sont donc toujours aussi pessimistes, ce qui avait déjà été confirmé par le baromètre mondial du bonheur Win Gallup.
Concernant la qualité de vie au travail, les français ont attribué une note de 6,3/10 ; La moyenne européenne étant de 6,5/10.
La motivation au travail a quant a elle augmenté pour seulement 6% des salariés français et diminué pour 34% d’entre eux.
Il paraît donc indispensable d’agir sur la motivation des salariés en France, notamment avec l’arrivée du numérique, et en particulier chez les cadres et managers, qui voient leur équilibre vie professionnel / vie privée s’effondrer, situation récemment qualifiée d’effet « blurring ».
Pour conclure, les auteurs de cette enquête européenne s’accordent à dire que « l’enjeu pour les entreprises et leurs directions des Ressources humaines est de mettre en place des politiques différenciées en fonction de chaque population, pour faire de la révolution numérique un levier d’amélioration du bien-être et de la motivation des salariés ».
Article rédigé par Julie Pillon