Un article publié sur le site du quotidien suisse «Le Temps» le 18 juin 2015, intitulé «Les bienfaits de la reconnaissance au travail», aborde l’impact positif de la reconnaissance sur l’efficacité et la qualité du travail dans les entreprises suisses.
Romain Hofer, directeur du marketing et de la communication chez Manpower explique que «contrairement à la culture anglo-saxonne qui prône l’optimisme et la confiance en soi, la culture suisse est plutôt orientée vers la critique». Pourtant, bien que la reconnaissance au travail soit l’un des premiers facteurs de motivation des salariés, les dirigeants suisses sont encore peu nombreux à l’inscrire dans leur pratique managériale.
Plusieurs études ont en outre démontré que le manque de reconnaissance était la deuxième source de stress dans l’entreprise, après la charge de travail. Ainsi, les salariés se désengagent de leurs missions, ce qui a des conséquences économiques non négligeables. Selon Gallup, la part des salariés réellement engagés dans leur entreprise n’est que de 16% en Suisse, un taux très faible qui est à l’origine de pertes financières dues à l’absentéisme, au turnover, ou encore à une productivité trop faible. Un déséquilibre entre le travail fourni et la reconnaissance reçue contribue également de façon importante à l’épuisement professionnel et à la détresse psychologique.
«Toute la difficulté pour le manager consiste à répondre de manière adaptée aux besoins de chaque individu, étant précisé que ceux-ci varient d’un employé à l’autre, en fonction de sa culture, de sa personnalité et du contexte dans lequel il évolue», explique Romain Hofer. Il conclut que «les managers d’aujourd’hui doivent apprendre à parler et à écouter. Ils ne peuvent plus comme autrefois se contenter de donner des ordres. Car chaque individu possède en lui-même les rouages de sa motivation. Ce n’est qu’à travers un dialogue constructif que le manager peut les découvrir et les actionner ».
La notion de stress en Suisse avait été abordée dans de précédents articles : « Les suisses sont de plus en plus stressée » et « 20% des cadres supérieurs suisses considèrent nécessaires une formation continue sur le stress« .
Article rédigé par Julie Pillon