Un article paru sur le site suisse « Bluwin » le 15 octobre 2015, intitulé « à mère stressée, enfant maladroit », aborde les effets du stress pendant la grossesse sur l’agilité des enfants.
Les chercheurs de l’Université de Notre Dame en Australie, ont en effet constaté que le stress pendant la dernière phase de grossesse « pouvait engendrer des enfants plus maladroits que la moyenne ».
L’étude a été réalisée chez des femmes interviewées à 18 semaines de grossesse, puis à 34 semaines, et s’est penchée sur le cas de 2 900 enfants de 10, 14 et 17 ans, exposés à dix tests de motricité distincts. Les conclusions, publiées par la revue Child Development, ont montré que « les problèmes financiers étaient le facteur de stress le plus répandu, au même titre que les problèmes relationnels et les problèmes rencontrés avec d’autres enfants. Un divorce, une tension élevée ou des problèmes professionnels pourraient aussi mener à des constats semblables ».
D’après les chercheurs, le stress de la mère impacterait le cerveau du fœtus lors des trois derniers mois de grossesse, et entraînerait des problèmes moteurs chez l’enfant (difficultés à écrire, courir et lancer des objets).
« Cette étude prouve l’importance de la santé mentale de la mère et son influence sur le développement et la santé du bébé », a expliqué Beth Hands, co-auteur de l’étude et professeur à l’Université.
Une étude semblable avait également été réalisée chez des animaux, et avait abouti à des conclusions similaires. Le cortisol, hormone du stress, serait la principale responsable.
Nous avions déjà abordé les effets du stress pendant la grossesse dans de nombreux articles : « Le stress de la maman durant la grossesse entraîne une modification hormonale chez le bébé… » ; « La dépression durant la grossesse augmente un précurseur de l’hormone du stress du bébé… » ; « Le stress prénatal favoriserait le vieillissement cellulaire » ; « Stress au 3ème mois de la grossesse et anorexie chez l’enfant à l’adolescence ».
Article rédigé par Julie Pillon