Un article paru sur le site du journal « Le Figaro » le 14 février 2016, intitulé « Les français ont consommé moins de tranquillisants en 2015 », aborde les dernières statistiques de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleur Salariés (CNAMTS).
Malgré un stress important lié aux attentats et à la situation économique actuelle, les français ont consommé moins de tranquillisants en 2015. La CNAMTS a en effet constaté une diminution de la consommation de benzodiazépines anxiolytiques telles que Temesta, Lexomil, Seresta ou Xanax. La vente de médicaments traitant l’anxiété a ainsi baissé de 1,42% entre 2014 et 2015. La vente des somnifères a parallèlement diminué de 3,26%.
Seuls les antidépresseurs inhibiteurs de recapture de la sérotonine ont été légèrement plus prescrits en 2015, soit une hausse de 0,67% par rapport à 2014.
Bien que l’année 2015 ait été plutôt morose, cette tendance à la baisse a de quoi surprendre. Le professeur Antoine Pelissolo, chef de service de psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil et président de l’Association Française des Troubles Anxieux et de la Dépression, explique que la survenue d’épisodes traumatisants et répétitifs au sein d’une population n’engendre pas systématiquement de l’anxiété chez celle-ci. « Il existe heureusement des phénomènes de compensation: l’adaptation de l’humain à son environnement, la solidarité de groupe, la résilience, la résistance individuelle et collective, et bien d’autres mécanismes encore ».
Nous précisions pourtant que début 2015, la consommation d’anxiolytiques avait augmenté de 18,2% après les attentats de Charlie Hebdo, et indiquions que la solidarité était un moyen de développer le sens de la vie, source d’émotion positive, extrêmement puissante pour diminuer les effets du stress.