Un article paru sur le site « Huffington Post » le 16 avril 2016, intitulé « Vous avez décidé de laisser pleurer bébé ? Voici ce qui se passe dans son corps », aborde les conséquences corporelles et psychiques des pleurs chez le tout petit.
Lorsque bébé pleure, de nombreux parents adoptent la technique dite de « l’attente progressive », laissant pleurer leur enfant quelques minutes afin qu’il trouve seul le calme et le sommeil. Développée par le Dr Richerd Ferber de l’Université d’Harvard, cette technique largement utilisée n’est pourtant pas sans conséquences.
Lorsqu’un bébé pleure sans être réconforté par ses parents, son niveau de stress augmente. En effet, si ses appels sont ignorés, le taux d’hormone de stress va considérablement augmenter dans son corps. « Sur la durée, cela peut endommager son système nerveux central. Sa croissance et son potentiel d’apprentissage peuvent également s’en ressentir ».
Karl Heinrich Brisch, chef du service de médecine psychosomatique de l’hôpital pour enfants de l’Université de Munich, explique que les bébés qu’on laisse pleurer apprennent rapidement à déclencher un programme d’urgence dans le cerveau, comparable à celui des animaux en danger de mort, et qui consiste à « simuler la mort ». Ces bébés auront ainsi du mal à s’adapter au stress dans leur vie future.
En outre, les bébés auraient peur de la mort, comme l’affirme la psychologue Katharina Saalfranck. Pour Fabienne Becker-Stoll, directrice de l’institut de Pédagogie Infantile de Bavière, « les enfants ont besoin d’une chaleur physique sur laquelle ils peuvent compter, afin de satisfaire leurs besoins psychiques élémentaires et de faire baisser leur stress. C’est seulement ainsi qu’ils peuvent construire des liens sûrs et confiants avec leurs parents puis avec les autres personnes de leur entourage ».
Laisser pleurer les enfants n’aurait alors aucune valeur pédagogique, et serait facteur de troubles du sommeil, d’anxiété ou de dépendances à l’âge adulte.
En revanche, des scientifiques de l’Université de Notre-Dame aux Etats-Unis ont constaté que les personnes qui avaient reçu beaucoup d’affection durant les premiers mois de leur vie, étaient en meilleure santé, moins dépressives, ressentaient plus d’empathie envers autrui, et étaient plus productives que celles qui avaient souffert d’un manque d’attention.
Nous évoquions précédemment le sujet, dans un article intitulé « Le bien-être de l’adulte dépend de l’affection reçue durant les premiers mois de vie…», et abordions les bienfaits de « l’affection pour traiter le stress».