Un article paru sur le site de santé « Medisite » le 29 juin 2016, intitulé « Le facteur qui peut répandre le cancer 6 fois plus vite », aborde les résultats d’une récente étude établissant un lien entre stress et cancer chez la souris.
Des chercheurs du Monash Institute of Pharmaceurical Sciences en Australie viennent d’établir un lien de cause à effet entre stress et cancer chez le rongeur. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont effectué des tests sur des souris atteintes du cancer du sein, et ont observé une progression plus importante de la maladie face à des situations de stress. « On a remarqué 6 fois plus de propagation du cancer chez les souris stressées que chez les souris témoins », déclare le Dr Caroline Lee, chercheuse.
Le Dr Erica Sloan, biologiste du cancer et auteur principal de l’étude, ajoute que « le stress fabrique des itinéraires physiques hors de la tumeur, et crée une voie physique de propagation du cancer », favorisant ainsi la propagation des métastases dans le corps et l’atteinte des autres organes.
L’équipe de spécialistes aurait également trouvé un bêtabloquant pour réduire le niveau de stress chez le rongeurs, le Propranolol®, habituellement prescrit chez l’humain pour traiter l’hypertension, les problèmes cardiaques ou les migraines. Selon eux, le médicament a été particulièrement efficace pour bloquer le stress, « qui n’a pas métamorphosé le systèmes lymphatique et stimulé la diffusion du cancer » chez l’animal.
De futurs essais cliniques sont prévus afin de savoir si le bêtabloquant a les mêmes effets contre la propagation du cancer chez l’être humain, et ainsi donner un nouvel espoir de traitement de la maladie.
Nous abordions, dans un précédent article, l’importance de lutter contre le stress lors d’un cancer du sein, et évoquions « Une hormone anti-stress diminuant le risque de ce même cancer ».