Un article paru sur le site du magazine « Sciences et Avenir » le 23 août, intitulé « Les moustiques préfèrent les oiseaux stressés », aborde les résultats d’une récente étude menée en Californie.
Des chercheurs de l’Université de Floride ont cherché à comprendre les conséquences d’une concentration élevée de corticostérone, l’une des principales hormones secrétées pendant une période de stress dans l’organisme des oiseaux, sur le comportement des moustiques.
Les oiseaux sont en effet confrontés à des situations stressantes au quotidien, comme la pollution lumineuse, les pesticides, ou le bruit causé par le trafic routier. Ce stress va alors provoquer la sécrétion de corticostérone, entraînant un affaiblissement du système immunitaire, et augmentant les risques d’infections par des agents pathogènes.
Les scientifiques ont alors étudié deux groupes de diamants mandarins : « dans l’un, les oiseaux ont reçu un implant délivrant de la corticostérone alors que dans l’autre groupe, les oiseaux n’ont reçu aucun traitement. Tous les animaux ont ensuite été mis en contact avec des moustiques de l’espèce Culex quinquefasciatus, vecteurs de diverses maladies ».
D’après les résultats, publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, les moustiques utiliseraient différents facteurs pour choisir leurs proies, tels que la quantité de CO2 expirée, la température, ou l’odeur du corps, ensemble de variables pouvant être considérablement modifiées par la concentration de corticostérone présente de l’organisme du volatile.
« Ainsi, le moustique vecteur de maladies va pouvoir choisir une victime particulièrement vulnérable. Les oiseaux ayant reçu l’implant ont en effet été deux fois plus piqués que les autres, même s’ils ont démontré plus de comportements de défense », concluent les chercheurs.
Nous abordions, dans un précédent article, les effets de la pollution urbaine sur le niveau de stress des oiseaux.