Selon une étude mandatée par le Secrétariat d’État à l’Économie en Suisse (SECO), dont un extrait alarmant a été dévoilé par le journal alémanique Tages-Anzeiger, les travailleurs suisses subiraient de plus en plus de stress au travail.
Le stress au travail a doublé depuis les années 2000
Selon les résultats divulgués, près de deux tiers des sondés (61%) affirment être stressés par le contact avec la clientèle, toujours plus exigeante. En outre, 43% d’entre eux déclarent subir un stress quotidien, évoquant plus particulièrement des horaires de travail pénibles. Dans son article « Les travailleurs suisses sont toujours plus stressés », la Tribune de Genève rappelle qu’au début des années 2000, seuls 20% des personnes interrogées se disaient affectées par le stress au travail.
Les raisons de l’augmentation du stress au travail.
En première ligne, les horaires de travail à rallonge seraient les principaux responsables du stress au travail. Brigitte Danuser, professeur lausannoise à la médecine du travail, constate « qu’avec une semaine de 50 heures, les maladies liées au travail sont détectables. Dès 60 heures, les troubles augmentent, ainsi que le taux de mortalité».
Selon de précédentes études, les conflits sociaux représenteraient également un facteur de stress important dans la vie professionnelle. Ces litiges au sein de l’entreprise favoriseraient l’absentéisme, mais également les problèmes de santé. Développement de maladies psychosomatiques et diminution de l’espérance de vie, sont les conséquences observés par les scientifiques.
« Le stress est souvent assimilé à la pression des délais, toujours plus serrés, mais les interruptions sur le lieu de travail et le rythme intense au boulot causent plus d’angoisse encore. Le manque de temps, l’abondance de sollicitations – notamment la profusion d’e-mails – accroissent aussi l’épuisement », ajoute l’article genevois.
Pour mieux comprendre le stress au travail, « 20% des cadres supérieurs suisses considéraient nécessaire une formation continue sur le stress » en 2013.
Le manque de reconnaissance au travail pourrait également être un facteur aggravant, comme nous le précisions dans un article intitulé « Suisse : la reconnaissance au travail peu appliquée ».
Retrouvez les résultats de l’étude SECO 2010 : « Les suisses sont de plus en plus stressés ».