Après le burn-out, pathologie liée au stress, et le bore-out, liée à l’ennui, le brown-out, littéralement baisse de courant, fait son apparition dans le monde de l’entreprise. Un nouveau syndrome pour définir une démotivation déjà bien connue par certains salariés.
Brown-out et démotivation
Le brown-out se définirait comme « une démotivation causée notamment par l’absurdité des tâches quotidiennes », ou une forte opposition entre l’éthique personnelle d’un salarié et les missions professionnelles qui lui sont confiées.
Les employés qui exécutent des tâches répétitives seraient plus particulièrement touchés par la pathologie, bien que cette dernière se retrouve dans toutes les professions. En outre, les jeunes diplômés n’échapperaient pas à ce syndrome. Ce sont ces étudiants brillants qui se retrouvent à réaliser des missions dénuées de sens, chronophages, en opposition avec leurs aspirations profondes, perdant ainsi leur motivation de base.
Conséquences du brown-out
Dans son article « Le brown-out, un nouveau nom pour le stress lié aux tâches quotidiennes », le site belge « RTBF », reprend les propos de Dominique Lelubre, psychologue spécialiste de la souffrance au travail : « Les symptômes sont pratiquement les mêmes que ceux du burn-out : l’épuisement physique, les problèmes musculo-squelettiques, les troubles digestifs et du sommeil. Cela peut ressembler à de la dépression. C’est un conflit de loyauté entre les valeurs de l’individu et la réalité économique ».
Dans le cas du brown-out, le manque d’épanouissement au travail est dénoncé comme principal responsable de la survenue de la pathologie. Une démotivation progressive liée à une perte de sens au travail va ainsi engendrer du stress, qui, à son tour, nuira à la santé des travailleurs.
Stress et motivation
Pour prévenir le phénomène de brown-out, il semble important que les entreprises travaillent sur la motivation des salariés. En augmentant les émotions positives et en diminuant celles négatives, la motivation va diminuer les effets néfastes du stress sur la santé. En outre, si l’on veut avoir des collaborateurs motivés, il est essentiel de faire en sorte que leur niveau de stress soit le plus bas possible, en donnant notamment un sens à leur travail.
Comme le rappelait Philippe Rodet dans une tribune publiée sur « Focus RH », « l’absence de cohérence entre le projet et le quotidien, entre les valeurs affichées et le comportement de tous les jours, entre ce qui est dit et ce qui est fait… revient à ramer avec deux rames en sens inverse. Cela permet au mieux de tourner en rond mais pas d’avancer ».
Diminuer le niveau de stress pour améliorer la motivation et faire en sorte qu’il soit enfin possible d’allier réussite individuelle, performance collective et… santé devient un enjeu majeur pour nos entreprises.
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