On a déjà abordé à plusieurs reprises sur ce blog les conséquences de la solitude ou de l’isolement social sur le niveau de stress et la santé physique.
Dans un article de juin 2007, on montrait que les femmes qui avaient beaucoup de stress et un faible niveau de soutien social durant leur grossesse avaient plus de chance de connaître un travail prématuré ou une éclampsie que les femmes riches d’un fort niveau de soutien social.
En décembre 2009, on s’appuyait sur des expériences menées par des chercheurs américains des Universités de Chicago et Yale qui avaient permis d’établir que l’isolement social et le stress vécu par des rats rendent le cancer du sein à la fois plus probable et agressif.
En janvier 2013, on citait les travaux de chercheurs de l’Ohio State University qui mettaient en évidence le lien qui existe entre la solitude et l’expression des effets du stress aigu. La solitude favorise la production de protéines pro inflammatoires, les cytokines, protéines dont le taux augmente avec le stress.
Une méta-analyse confirme les risques de la solitude et de l’isolement social
En 2015, une méta-analyse compilant 70 publications scientifiques révélait que l’isolement social prolongé augmenterait le risque de mortalité de 26% chez les personnes concernées. « Dans l’ensemble, l’influence de l’isolement social objectif et subjectif sur le risque de mortalité est comparable à des facteurs de risque de mortalité bien établis », concluaient les spécialistes.
En outre, une équipe de chercheurs de l’Université de Californie a découvert que la solitude chronique provoquait un état de stress permanent des cellules dans l’organisme, augmentant la sécrétion de cortisol et d’adrénaline, deux hormones du stress. L’isolement social favoriserait par ailleurs le risque d’inflammations et de modifications génétiques dans le corps, pouvant être responsables de l’apparition de certaines maladies. « Ce que montre cette étude c’est que l’impact biologique de l’isolement social affecte un des processus interne les plus fondamentaux de l’organisme : l’activité des gènes » précise Steve Cole, principal auteur.
Les personnes souffrant de solitude entrent alors dans un cercle vicieux, le stress et l’anxiété freinant leur capacité à rechercher de la compagnie, l’isolement étant alors perçu comme une sorte de protection.
La solitude a donc un effet néfaste sur le stress et la santé physique, il est donc essentiel de cultiver les liens sociaux, l’être humain doit vraiment cultiver la solidarité.