Karasek a publié son modèle du stress en 1979, permettant de facilement déduire si un travail est stressant ou non, en fonction des demandes environnementales (quantité de travail et exigences intellectuelles), et de la latitude de décision (degré de contrôle, autonomie de décision).
En 1990, Karasek a mis à jour son modèle avec Theorell en introduisant un troisième facteur : le soutien social.
Hellemans et Karnas ont approfondi ce modèle en 1999 pour aboutir à une version à 6 facteurs : latitude de décision, apprentissage, pression du temps, dérangement, soutien social du supérieur et soutien social des collègues.
Guillet a analysé en 2014 les 6 facteurs mis en évidence par Hellemans et Karnas afin de savoir quels étaient les facteurs prédominants dans le stress perçu. Les 2 facteurs influençant le plus le stress ressenti sont le soutien social des collègues suivi du soutien social du supérieur.
Ces résultats sont très intéressants car ils nous montrent le rôle central de l’humain sur le stress au travail. D’après cette étude, ce ne sont donc pas nos tâches quotidiennes qui nous stressent le plus, mais notre contexte social de travail, alors que ce devrait être notre premier levier pour diminuer le stress au travail.
Face aux tensions de notre quotidien, il est essentiel de s’encourager mutuellement, de renforcer la cohésion au sein de son équipe, et de faire preuve de solidarité. Quand un élément y gagne, c’est toute l’équipe qui en ressort grandie.
Chaque année, en France, le coût du stress au travail se chiffre en milliards d’euros. Il est grand temps de ramener l’humain au coeur de l’entreprise.
Article rédigé par Clément LEROY