Produit au niveau des glandes surrénales, et plus exactement par la partie périphérique de la glande, la corticosurrénale, le cortisol aide à réguler de nombreuses fonctions physiologiques. Il gère notre rythme circadien, il augmente notre glycémie pour mieux nous aider à faire face en situation de stress et il contribue à la transformation de nos graisses en glucose.
Le cortisol a donc une fonction clé d’homéostasie.
En apparence au centre de mécanismes très positifs, le cortisol joue aussi un rôle moins désirable : une fois la crise passée, il devient le messager de la faim. En effet, autrefois, après un dur combat contre un animal sauvage, il fallait avoir envie de refaire nos réserves. C’est aussi le rôle du cortisol, il stimule l’appétit. Or, dans notre bureau, nous n’avons aucunement besoin de refaire nos réserves après une situation stressante, si nous succombons à la tentation, nous allons avoir tendance à prendre du poids.
Pire, le stress chronique peut entraîner un épuisement surrénal, d’où une dérégulation globale de l’organisme. En effet, lorsque notre corticosurrénale sécrète beaucoup de cortisol, les récepteurs à cette hormone vont avoir tendances à réduire leur sensibilité, renforçant la production, ce qui aboutit à une surproduction dans un premier temps, puis à un affaiblissement des glandes surrénales sur le plus long terme.
Il est donc essentiel de tenter de faire face à une situation de stress chronique à temps.
La recherche nous montre que de nombreux moyens sont très efficaces pour contribuer à réduire la sécrétion de cortisol. On peut citer l’importance des liens sociaux : Cacioppo et ses collègues de Chicago ont en effet montré que lorsque nous nous sentons seuls, notre taux de cortisol dans le sang a tendance à augmenter.
Par ailleurs, une étude menée par McCraty et ses collègues de l’institut du HeartMath ont mis en évidence un lien entre la gratitude, l’élimination des pensées négatives et la baisse durable du taux de cortisol dans la salive.
Aussi, une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal ont montré que l’optimisme était négativement relié à la sécrétion de cortisol. Ainsi, c’est maintenant vérifié expérimentalement : faire preuve d’optimisme impacte positivement notre réponse biologique au stress.
Si vous remarquez qu’un proche, un collaborateur ou un ami semble plus stressé qu’en temps normal, aidez-le à réduire son stress en lui portant compagnie, en le gratifiant, et en l’aidant à relativiser…
* Cortisol : hormone du stress
Article rédigé par Clément LEROY