« Le nouvel économiste » a publié vendredi dernier un article très complet sur le plus récent livre du Docteur Philippe Rodet, le management bienveillant, co-écrit avec Yves Desjacques, récemment recruté par le Groupe La Poste pour la Direction des Ressources Humaines du Groupe.
L’article revient sur ces auteurs aux parcours très différents. Il précise : « ces deux experts bousculent les idées reçues et détaillent surtout les habits neufs et féconds d’un management qui n’a rien perdu de son efficacité. Au contraire ». En effet, manager avec bienveillance permet à la fois de réduire les tensions au sein de son équipe, mais surtout d’améliorer les performances à court et long terme.
Qu’est-ce que la bienveillance en entreprise ? Est-ce possible ?
« Le nouvel économiste » revient longuement sur la notion de bienveillance, et de ce qu’elle implique. Car comme il le rappelle, la bienveillance « doit s’incarner dans des engagements explicites, précis, partagés, déployés et évalués ». Effectivement, être bienveillant implique un réel engagement et une exemplarité.
L’auteur revient sur les visions croisées d’Aristote, Saint Thomas d’Aquin et Emmanuel Kant à propos de la définition de la bienveillance : « La bienveillance n’est donc pas seulement une option pour managers courtois et attentifs, mais un authentique devoir. De même, elle n’est pas seulement une concession faite à un collaborateur fragile, mais un authentique droit ».
Des enquêtes sur le stress au travail de plus en plus alarmantes
Différentes études sont citées, toutes évoquent la même tendance : le stress augmente d’année en année, tandis que la motivation suit une courbe inversée. La force des pays émergents est également abordée : l’Inde, la Chine, le Mexique ont tendance a avoir plus de personnes très engagées dans leur travail, et moins de salariés fortement désengagés qu’en Belgique, en Espagne ou en France. La question de la motivation en Europe en général et dans notre pays en particulier est donc pleinement d’actualité.
Quelles sont les causes de la démotivation des salariés en France ?
On constate une baisse de la motivation extrinsèque d’une part et surtout, d’autre part, beaucoup de salariés sont en perte de sens dans leur travail. Or, différentes études montrent comment la perte de sens peut avoir de lourdes conséquences sur notre santé.
Comment réagir ?
L’auteur de cet article montre à quel point les managers ont un rôle clé à jouer dans la période que nous traversons, où le moral redescend, et la crise se poursuit : « Pourtant, dans le même temps, la recherche de sens est sans cesse plus forte, notamment en raison de l’effondrement des convictions politiques, morales ou religieuses et du développement d’une société où la solidarité cède le pas à l’individualisme et à l’immédiat. L’entreprise a, dès lors, un rôle tout à fait majeur à jouer pour renforcer le lien social et créer les conditions de la performance individuelle et collective et celles du bonheur au travail ».
On voit ici la chance qu’ont nos managers de pouvoir créer les conditions d’un renouveau sociétal.
Promouvoir les différences, favoriser l’initiative individuelle, créer les conditions du bonheur individuel sont également des leviers cités pour améliorer notre qualité de vie au quotidien.
L’émergence de bienveilleurs pour accompagner cette démarche
Enfin, l’auteur revient sur la notion canadienne de personnalités sentinelles, nommées en France les Bienveilleurs. Ces personnes ont pour rôle de détecter chez leurs proches, leurs amis ou leurs collègues ceux un petit peu moins bien moralement. Mélanie Boisvert, formée à cette fonction, résume ses actions de cette façon : » On nous apprend à reconnaître les signes précurseurs… Nous ne faisons pas d’intervention. Nous sommes plutôt une courroie de transmission… ».
On voit que le monde du travail est en pleine mutation. De nombreuses actions efficaces voient le jour. Elles permettent de transformer ce cercle vicieux généré par un stress paralysant en un cercle vertueux sous le signe de la bienveillance, vectrice de santé, et de performance.
Retrouvez l’intégralité de cet article sur le nouvel économiste.