Naomi Musenga a tenté de joindre le SAMU en décembre dernier. L’opératrice n’a pas pris son appel au sérieux. Naomi est décédée quelques heures plus tard à l’hôpital. Est-ce que cette opératrice du SAMU a été bienveillante ? Si non, pourquoi ? Le Docteur Philippe Rodet tente de répondre à différentes questions qui entourent cette affaire dans une Tribune publiée le 17 mai dans le journal La Croix.
Une rupture de bienveillance dans l’affaire Naomi Musenga
Le Docteur Philippe Rodet revient dans un premier temps sur le contexte et précise « dans l’esprit de tout un chacun, les différents acteurs de ces services sont là pour sauver des vies, pour faire le bien d’autrui qu’ils le connaissent ou pas, qu’ils l’apprécient ou pas ».
Une différence entre le but délibéré de l’opératrice et l’impression laissée
En effet, il revient sur l’impression laissée par cette opératrice : on a le sentiment qu’elle n’a pas agi pour le bien d’autrui. Or, l’inverse n’est certainement pas vrai, il précise alors : « elle n’a pas agi délibérément pour faire mal, mais c’est ce qui apparaît lorsque l’on pense à ce drame ». Le Docteur Philippe Rodet pose alors différentes questions pour permettre de comprendre le contexte ayant permis la genèse de ce drame.
Son expérience au sein du SAMU
Le Docteur Philippe Rodet nous évoque alors son passé de médecin urgentiste. Il précise que : « ces métiers sont difficiles parce qu’ils sont en permanence proches de la mort ».
Un droit à la faute inexistant
Il termine enfin cette Tribune sur la particularité des métiers du soin où le droit à la faute n’est pas accepté en ajoutant : « il faut admettre que l’humain est faillible, quel que soit son métier. Et cela, quelles que soient les lois, les propositions, les réorganisations, on ne le changera pas. Et s’il fallait tout simplement que l’on apprenne à vivre avec cela ? La bienveillance doit peut être nous aider à trouver la force de cette voie. Pour le bien de l’autre, pour le bien de chacun, pour le bien commun ».
Retrouvez l’intégralité de cette Tribune sur le site de La Croix en cliquant ici.