Le Docteur Philippe Rodet était interviewé ce matin par Sophie Nouaille sur Radio Notre-Dame dans le cadre de l’émission « En quête de sens ». À l’occasion de la sortie de son roman « Aurélien, c’est papa, je t’aime ! », la journaliste a souhaité mettre l’accent sur la bienveillance dans notre société : comment la générer, comment la favoriser ?
Sophie Nouaille débute l’émission en citant la définition de la bienveillance : « Viser le bien et le bonheur d’autrui ». Le Dr Philippe Rodet évoque son parcours et comment certaines expériences en tant que médecin urgentiste ont façonné sa vie : des rencontres, des moments difficiles et des découvertes. En effet, en mettant en relation différentes études, il découvre les liens étroits qui existent entre la motivation et le stress. C’est grâce à cette découverte qu’il créera la notion de management bienveillant.
La puissance de la bienveillance, c’est sa contagion
Sophie Nouaille lui pose cette question : « Avez-vous vu des managers adopter cette bienveillance sur le long terme ? ». À cela il répond : « Oui, si on prend conscience de l’impact que cela peut avoir, la personne peut changer. C’est un effort. Il faut accepter de faire des efforts ». En effet, lorsque l’on comprend qu’en donnant du sens, en encourageant, en cultivant le sentiment de justice, etc. on fait émerger des émotions positives chez ses collaborateurs, tout en effondrant l’émergence d’émotions négatives, on donne envie de faire l’effort de cultiver cette bienveillance pour gagner à tous les niveaux : sur le plan de la performance, mais aussi en termes de santé.
« Je crois que vivre heureux, c’est un effort. Mais, parce qu’on fera l’effort pour l’autre, on sera plus heureux. »
Ces propos du Docteur Philippe Rodet sont confirmés par différentes études publiées sur le sujet. On sait aujourd’hui que faire le bien autour de soi améliore davantage notre niveau de bonheur que si nous nous étions nous-même fait plaisir.
Le bonheur est dans le partage
Dans une étude reprise par la gazette d’Harvard (en anglais), des chercheurs ont analysé les dépenses de 632 américains. Les participants devaient indiquer combien ils dépensaient chaque mois pour leurs factures, combien ils dépensaient pour se faire plaisir, et enfin combien ils dépensaient pour faire des dons à des oeuvres caritatives ou pour faire plaisir à leurs proches. En parallèle, ils leur demandaient d’évaluer leur niveau de bonheur. Les chercheurs se sont rendu compte que plus la proportion de dépenses pour faire plaisir était grande, et plus les participants de l’étude étaient heureux ! On voit ici combien la bienveillance est contagieuse !
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