Comment manager avec efficacité tout en assurant le bien de l’autre ? Mieux-LeMag publie cette semaine un article intitulé « La bienveillance au travail, facteur de performance ». La notion de bienveillance est parfois floue, parfois mal interprétée. Ils ont interviewé le Dr Philippe Rodet pour faire le point sur ce sujet !
La notion de bienveillance a évolué : du souhait au devoir du bien de l’autre
Le Dr Philippe Rodet montre dans un premier temps combien la bienveillance est ancienne : Aristote disait qu’une personne bienveillante était une personne qui « souhaitait le bien de l’autre ». Il cite ensuite Thomas d’Aquin qui évoquait la « volonté de faire le bien de l’autre de manière désintéressée » avant d’aborder la vision de Kant qui parlait de « devoir d’humanité ». On voit ici combien la différence est grande entre Aristote qui parle de souhait, et Kant de devoir. Le Dr Philippe Rodet explique que « [dans] l’univers du travail, la bienveillance implique une adhésion pleine et entière à vouloir faire le bien d’autrui ».
Comment agir avec bienveillance ?
« Il ne s’agit pas de laisser faire n’importe quoi, sous prétexte de ne pas stresser les gens », commente le Dr Philippe Rodet. La bienveillance nécessite de « s’intéresser à ses collaborateurs, remercier, reconnaître ses erreurs, écouter, encourager, rassurer ». Autrement dit, être bienveillant implique de faire des efforts.
Le rôle de nos hormones dans notre équilibre
Il aborde ensuite les bienfaits des émotions positives. En effet, un manager bienveillant va faire émerger chez ses collaborateurs des émotions positives, sources de santé, de motivation, et également de créativité, de cohésion et de plaisir ! Grâce à la sécrétion d’ocytocine, d’endorphines et donc de dopamine, nos collaborateurs auront tous les ingrédients en eux pour être performants dans la durée, tout en cultivant leur bien-être.
Pourquoi la bienveillance n’est-elle donc pas la norme ?
La journaliste termine son interview par cette question très pertinente. Les récentes recherches scientifiques ont permis de mieux comprendre comment la bienveillance agit de façon « mécanique » sur notre organisme. Or, comme le souligne le Dr Philippe Rodet, « S’il y a une limite à l’efficacité de la bienveillance, ce serait plutôt l’artificialité de sa mise en pratique ». Elle implique une discipline, de la rigueur, des efforts, mais on a une chance, la bienveillance est très contagieuse.
Retrouvez toute l’interview du Dr Philippe Rodet pour Mieux-LeMag en cliquant ici.