Un article paru sur le site canadien « indexsante » le 29 janvier 2019 aborde l’évolution du stress au Canada.
Le stress au Canada augmente…
Selon une enquête, réalisée auprès d’employés et d’employeurs, présentée par Morneau Shepell, le stress est en hausse au Canada, 35% des employés s’estimant plus stressés qu’il y a cinq ans en raison de leur travail et 36% en raison de problèmes personnels.
Dans le domaine professionnel, 27% des employés et 34% des cadres qualifient d’élevé à extrême leur niveau de stress.
Selon l’enquête, 64% des salariés et 73% des cadres expliquent que leur principal facteur de stress est le sentient d’isolement, l’impression « d’être seul, sans ami ni soutien ».
Stephen Liptrap, le président de Morneau Shepell interpelle : « Ces dernières années, les entreprises ont mis l’accent sur le bien-être des employés et la gestion du stress au travail ; pourtant, le nombre de personnes se déclarant stressées augmente toujours ». « C’est inquiétant lorsque l’on sait que le stress contribue maintenant à une dégradation du bien-être mental et physique des employés. Au-delà des problèmes de santé mentale, comme l’anxiété et la dépression, nous nous sommes aperçus que les personnes qui ressentent beaucoup de stress au travail sont aussi plus à même d’avoir des problèmes comme des troubles de sommeil et des douleurs physiques. »
Une bonne nouvelle, le sentiment de stigmatisation régresse
Une bonne nouvelle dans cette enquête, « le sentiment de stigmatisation associé aux problèmes de santé mentale » régresse de 10% par rapport à 2014 passant de 77% à 67%, sauf si le stress est lié au travail.
Une autre bonne nouvelle, la reconnaissance est efficace !
Selon les résultats de l’enquête, 50% des employés et 55% des cadres qui manquent de reconnaissance sont susceptibles de ressentir un niveau élevé de stress. Lorsque la reconnaissance s’exprime, seulement 21% des salariés et 29% des cadres sont susceptibles de ressentir un niveau important de stress.
Encore une autre bonne nouvelle, d’autres leviers agissent positivement !
Selon Paula Allen, vice-présidente, Recherche et Solutions intégratives de Morneau Shepell, « des relations positives et la possibilité d’exercer un certain contrôle sur les tâches quotidiennes et la charge de travail » sont bénéfiques.
Enfin, et c’est toujours positif, l’influence bénéfique que peuvent jouer les supérieurs hiérarchiques est perçue
51 % des salariés considèrent que leurs N+1 « aident au maintien du bien-être mental ».
Une vision assez proche de celle que l’on essaye de promouvoir en France.
L’heure est au management bienveillant…
Le rôle des managers est de plus en plus difficile mais de plus en plus important. En recourant à des comportements bienveillants, il est possible de diminuer les effets du stress des collaborateurs.