Depuis une dizaine d’années, j’essaye de montrer que des comportements dit bienveillants sont essentiels car ils peuvent contribuer à améliorer la santé d’autrui. Une récente étude, menée en France, par l’équipe de Camille Fauchon, du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, publiée dans Scientific Reports, abordée sur le site de Radio Canada le 22 juillet 2019, montre bien que l’empathie, comportement bienveillant par excellence, permet de diminuer la douleur des patients.
Les comportements empathiques diminuent la douleur …
Camille Fauchon est très clair : « La reconnaissance de la souffrance, l’empathie, peut diminuer la douleur ».
Il s’avère en effet que les phrases empathiques diminuent la douleur perçue d’environ 12 %.
Des zones spécifiques de notre cerveau sont stimulées lors de comportements empathiques…
Les zones du cerveau mobilisées lors d’épisodes douloureux ont été analysées grâce à des IRM. Il s’avère qu’un épisode douloureux se traduit par l’activation du cortex insulaire antérieur droit et pariétal postérieur.
Lors de stimulation douloureuse avec des commentaires empathiques, il y a une activation du cortex cingulaire postérieur et du précunéus. C’est la mobilisation de ces réseaux cérébraux qui diminue la douleur lors de comportements empathiques.
Camille Fauchon est là encore très clair : « Cela confirme qu’en modifiant le contexte par une attitude empathique, on modifie la perception douloureuse via le recrutement de réseaux cérébraux de haut niveau. »
Nos comportements peuvent donc bien influer sur la santé d’autrui.