Mauvaise nouvelle et bienveillance : est-ce compatible ?
Anne Bodescot, sur le site du journal « Le Figaro » aborde le sujet le 17 février 2020 sous le titre : « Management: comment annoncer de mauvaises nouvelles avec bienveillance? »
Au premier abord, il semble plus facile d’être bienveillant lorsque tout va bien. Et si l’on poussait encore plus loin, il serait encore plus facile d’être bienveillant quand on apprécie le collaborateur.
Or, il est possible d’être bienveillant dans des circonstances difficiles et la bienveillance n’induit pas de notion affective. Il s’agit simplement d’agir pour le bien d’autrui.
Il est possible d’être bienveillant quand on a de mauvaises nouvelles à annoncer.
Philippe Rodet, présenté comme l’un des ardents défenseurs de ce mode de management pensé pour améliorer les relations humaines en entreprise et cité à plusieurs reprises dans cet article est, sur ce point, très clair : « Justement, c’est quand cela va mal, quand il faut dire des choses désagréables, qu’il est encore plus important d’être bienveillant ».
Quand il est nécessaire d’exprimer des reproches, exprimer de la considération, faire l’effort d’être perçu comme juste et aider à voir le sens…
Là encore, le fondateur du Cabinet Bien-être et Entreprise est très clair : « Même lorsqu’il a des reproches à faire à un membre de son équipe, il exprime sa considération, indique ce qui le satisfait dans le travail fourni et, bien sûr, aussi ce qu’il faut améliorer ».
Un point de vue partagé par « Jean-Noël Gaume, ancien créateur et dirigeant d’entreprise, aujourd’hui conseil en développement de la performance des entreprises ».
Toujours s’exprimer avec empathie et oser exprimer ses émotions…
L’empathie « allège la souffrance de l’autre », explique le docteur Rodet. Pour argumenter, il argumente là en se référant à des situations douloureuses vécues dans son métier premier : la médecine d’urgence. En outre, il explique que, dans les moments difficiles, il est parfois nécessaire de laisser percevoir ses émotions. Anne Bodescot traduit parfaitement sa pensée quand elle écrit : « Or, pour montrer son empathie, il ne faut pas avoir peur de les exprimer », ajoute le coach, auteur de La bienveillance au travail (éditions Eyrolles). »
Aider à rebondir…
Être bienveillant va inciter à aider l’autre à rebondir. Cet aspect est très bien illustré par Raphaël Cohen, chef d’entreprise et auteur des Leviers de l’engagement (éditions Eyrolles).