Depuis quelques jours, on parle des conséquences du confinement sur l’état moral et notamment sur l’augmentation du niveau de stress.
Il semblerait en effet que le confinement génère un stress modéré chez 35% des personnes et un stress sévère chez 5,14%.
Les difficultés commenceraient à augmenter à partir du dixième jour.
Toutefois, soyons bien clair, il ne s’agit pas de remettre en cause, l’impérieuse nécessité du confinement. J’ai d’ailleurs insisté sur ce point à plusieurs reprises dans les journaux de 13 h et de 13 h 30 sur « CNEWS », ce dimanche 22 mars.
Sept clés pour vivre mieux…
Dans ce contexte, il me semble opportun d’aborder sept clés que j’ai eu l’occasion de présenter sur différents médis ces jours-ci, certaines clés ayant été mises en lumière grâce aux questions de journalistes.
1°) Créer des liens sociaux virtuels que ce soit par téléphone, par Skype…
Lors de ces échanges, efforçons-nous d’aborder des sujets autres que ceux liés à la maladie. Il est agréable de parler des vacances passées puis de celles à venir, d’actions de solidarité qui se mettent en place… C’est un point mis en relief dans l’émission « En quête de sens », jeudi 19 mars sur « Radio-Notre-Dame ».
2°) Avoir une activité physique régulière et modérée…
Pratiquer une activité sportive, en respectant bien sûr le périmètre autorisé par le confinement, est important. On sait depuis août 2016 que l’activité physique diminue les sécrétions d’adrénaline et de noradrénaline, deux hormones du stress.
3°) Conserver les routines…
Il est important de continuer à manger à horaires réguliers et d’éviter de grignoter. Il est également essentiel de conserver un temps de sommeil suffisant et, s’il est trop court, de prendre le temps de faire une sieste. Une sieste de 20 minutes aurait un impact bénéfique sur notre immunité équivalent à 2 h de temps de sommeil. Cet aspect a été abordé sur « France Info » samedi 21 mars à 17 h 40.
4°) Agir !
Moralement, il est toujours préférable d’agir plutôt que subir. Il est donc habile de donner du sens au confinement. On ne reste pas chez soi pour rester chez soi, on reste chez soi pour contribuer à la gestion de l’épidémie !
Agir passe aussi par la participation à des actions de solidarité tellement utiles en ce moment.
5°) Lire…
Lire des livres agréables permet de diminuer significativement notre niveau de stress en quelques minutes. C’est donc un moyen facile, à portée de main, pour se détendre notamment le soir avant de se coucher. C’est un point abordé par Cécile de Ménibus, lundi, dans son émission « Le Grand Matin », sur « Sud Radio ».
6°) Se conserver des moments de solitude…
On a tous besoin, à certains moments, d’être seul et il est essentiel de protéger ces temps-là, c’est essentiel au maintien d’une certaine sérénité.
7°) Recourir au contraste mental…
Il s’agit là d’une stratégie mise au point par le professeur Gabriele Oettingen, professeur de psychologie à la New York University. Tout d’abord, on commence par rester quelques minutes en silence, sans appareil électronique à proximité. Ensuite, on va identifier un souhait réalisable. Puis, on prend deux minutes pour imaginer ce qui se passerait si on réalisait ce souhait, en laissant les images défiler dans notre pensée. Par la suite, également pendant deux minutes, on imagine le principal obstacle qui existe entre nous et le souhait. Enfin, on imagine et on visualise son plan d’action pour dépasser l’obstacle et obtenir le souhait.
J’espère vraiment que ces quelques clés pourront vous aider. Choisissez celles qui vous correspondent le mieux et prenez soin de vous !