La problèmes psychiques ont été amplifiés dès mars 2020…

Dès le mois de mars 2020, des éléments alertaient sur les conséquences morales de l’épidémie.  D’après l’Assurance-maladie et l’Agence du médicament, lors de la première semaine du premier confinement, les prescriptions d’antidépresseurs ont augmenté de 20%. Opinion Way, dans une enquête réalisée en avril 2020, concluait que 44% des salariés se sentaient en détresse psychologique.

Aux Etats-Unis, l’impact sur l’état moral s’est également traduit puisqu’une étude réalisée par l’École de santé publique de l’Université de Boston et publiée dans la revue JAMA Network Open, montre que dès la mi-avril 2020, 27,8% des adultes américains ont présenté des symptômes de dépression, contre 8,5% avant l’épidémie.

Le baromètre de la gestion des accidents du travail/maladies professionnelles du Cabinet d’audit BDO vient de publier des résultats qui vont dans la même direction : en 2020, 51% des entreprises ont été concernées par des arrêts de travail pour stress, dépression et burnout alors qu’il n’y en avait que 36% en 2019.

En outre, on sait que jusqu’à maintenant, toutes les crises ont eu des conséquences morales avec un point culminant trois à quatre années après le début de la crise.

Il est urgent d’agir !

Au niveau des personnes :

Se protéger des effets du stress et donner envie à ses proches de faire de même.

En parallèle, trouver des sources de réalisation dans sa vie : Cultiver un équilibre famille – travail – engagement ; avoir un rêve et une stratégie pour l’atteindre avec notamment des objectifs intermédiaires qui soient des « défis possibles » ; cultiver son sentiment d’efficacité personnelle ; avoir confiance dans le temps ; s’entourer d’amis fidèles qui nous soutiennent et nous aident à croire en notre rêve ; faire des efforts de comportement vis à vis d’autrui afin d’en retirer une profonde satisfaction…

Au niveau de l’entreprise :

Prendre le temps d’analyser les reportings et ne conserver que ceux qui sont essentiels.

Limiter le nombre de réunions à celles qui sont indispensables et en définir le temps de manière précise.

Tendre vers un système hybride présentiel (afin de conserver des liens sociaux) et distanciel (pour diminuer la fatigue liée aux déplacements)…

Optimiser la qualité du management et promouvoir les comportements bienveillants à tous niveaux et dans toutes les directions.

Sensibiliser à la détection des personnes en difficultés sur le plan psychique, à l’image des personnalités sentinelles au Canada, développées sous le terme de Bienveilleurs en France.

Un effort de chacun pour un espoir collectif…

Si chacun de nous faisait l’effort de prendre soin de soi, des personnes qui sont autour de soi (famille, amis, collègues) et des personnes qui traversent une période difficile, une véritable spirale du vivre mieux s’amorcerait, on pourrait presque parler d’une spirale de la fraternité.

Si les actionnaires et les dirigeants acceptaient de réfléchir aux moyens d’améliorer la qualité de vie de leurs collaborateurs, une dynamique nouvelle verrait le jour, autant bénéfique aux salariés (meilleure santé, meilleure réalisation de soi) qu’aux actionnaires et aux dirigeants (meilleures performances), une dynamique où la qualité de vie au travail viendrait prendre appui, comme un arc boutant, sur la voute de la performance, aidant celle-ci à dépasser tous les espoirs.