Après la grande démission, un nouveau concept a vu le jour aux Etats-Unis, le « quiet quitting » qui correspond à une sorte de désinvestissement sans bruit.
En France, où le taux d’engagement est très faible, puisque selon la récente enquête réalisée par Gallup, le pourcentage d’employés engagés au travail est à 6%, le risque de voir le « quiet quiiting » se développer est grand.
Par « quiet quitting », on entend des collaborateurs qui sont présents à leur poste de travail mais désengagés, faisant le minimum obligatoire.
Comme cela avait été mis en évidence dans un article précédent, l’heure est avant tout à rester en bonne santé et à profiter de la vie. Une note de juillet 2022 réalisée par la Fondation Jean Jaurès illustre à merveille ce sentiment. Parmi les choses « très importantes » de la vie arrivent la famille (71%), les amis et relations (46%), les loisirs (41%) et le travail (24%). En 1990, le travail arrivait après la famille et était « très important » pour 60% des employés.
L’inconvénient du « quiet quitting » est évident pour l’entreprise mais est également redoutable pour le salarié.
En effet, cela revient à diminuer la réalisation de soi au travail et risque de rendre plus difficile l’impact bénéfique du sens. Or, le manque de sens, illustré dans le « Brown out », conduit à la dépression.
Face à cette évolution, qu’est-il possible d’imaginer pour essayer d’aider à la fois les employés et les entreprises ?
- Cultiver l’envie et la qualité de vie au travail grâce à un mode de management, bienveillant.
- Être vigilant au niveau du collectif de travail ; si le collectif de travail est solide, l’investissement de l’employé sert également à rendre la mission de ses collègues plus facile, ainsi nait une forme de sens de proximité. Il devient essentiel qu’à côté du travail, les employés passent du temps agréable ensemble.
- Être attentif à l’état moral des employés qui risque de se dégrader encore plus avec le « quiet quitting ». Le principe des « personnalités sentinelles » du Canada, développé en France sous le nom de « Bienveilleurs » peut être une initiative intéressante.