Ne pas laisser une personne qui souffre moralement, quelle que soit l’intensité de sa souffrance, seule. Tel pourrait être l’objectif des Bienveilleurs, ces personnes venant d’horizons divers, de formation et de niveau hiérarchique différents, qui acceptent d’apprendre à savoir détecter, savoir aborder et savoir orienter – lorsque cela est nécessaire – vers le bon interlocuteur.
Le contexte actuel avec les conséquences morales de la crise, avec l’impact des difficultés économiques liées à l’inflation ou à la perspectives de problèmes énergétiques, justifie pleinement la mise en place de Bienveilleurs. C’est ce qui explique qu’un nombre croissant de structures met en place des Bienveilleurs. Un article du 29 novembre 2022, paru sur le site canadien, L’Express, aborde la formation de nouvelles personnalités sentinelles, afin d’aider au mieux des agriculteurs. Le terme de personnalité sentinelle est l’expression originelle des Bienveilleurs.
Mais, au-delà de cela, mettre en place des Bienveilleurs ne correspond-il pas tout simplement à la mobilisation d’un esprit de fraternité.
Détecter une personne dépressive et l’orienter vers le bon interlocuteur revient à porter assistance à une personne en danger. C’est un « devoir d’humanité » !
Echanger tout simplement, pendant quelques minutes, avec une personne, pas forcément stressée ni dépressive mais, simplement un peu esseulée est tout simplement un acte d’humanité. Finalement, n’est-ce pas permettre au Bienveilleur d’être la raison pour laquelle une personne sourit de nouveau ?
Vers une diffusion de l’esprit de fraternité…
En faisant émerger des Bienveilleurs au sein de structures publiques, privées ou associatives, il est largement possible de penser que l’esprit de fraternité va diffuser bien au-delà de ces structures – et je pense notamment aux collectivités locales – et rayonner ensuite au niveau de la société.